le silence est toujours déception pour les coeurs,
l'amitié effacée malgré les souvenirs,
les non dits retenus par l'immense pudeur,
qui étouffent les cris au lieu de les écrire.

Le silence est sommeil lorsque l'enfant s'endort,
pas même le murmure du vent qui se relève,
la prière du grillon dans le soir qui implore,
de ne pas faire de bruit, afin que l'enfant rêve.

Le silence terrible de l'enfant qui a faim,
qui n'ose demander, pas même quelques miettes,
qui s'endort à jamais, dans le creux du chemin,
au milieu des ordures, restant dans les assiettes.

Le silence encore précédent la tempête,
où les élans du coeur, deviennent impuisants,
quand toutes les raisons, n'en feront qu'à leurs têtes,
lorsque les horizons, seront désespérants.

Le silence qui parle, qui murmure,ou qui chante
mais qui reste à jamais, épinglé sur le coeur,
empêchant toute joie, et tous les sentiments,
de venir au grand jour étaler leur bonheur.

Le silence servi en plat de résistance,
pour affamer l'amour, toucher le coeur du "coeur,
pour arracher les yeux, en toute indifférence,
et lui disséquer l'âme, pour faire naître les peurs.

Le silence assassin, qui soudain paralyse,
les envies, les élans, pour mieux les transformer,
quand toute hésitation, devient sublîme emprise,
pour déstabiliser, scalper, annihiler.

Le silence émotion prouvant les sentiments,
les laissant dériver au bord de l'effusion,
pour les détruire enfin, pas à pas, lentement,
alors là, le silence, épouse la passion.

Le silence sournois, pour mieux décapiter,
pour réduire à néant, pour mettre en quarantaine,
n'est plus mon ennemi, la flèche empoisonnée,
atteint sa trajectoire...et va punir la haine
rivage monique