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 AZF : Toulouse...

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MessageSujet: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Ven 30 Sep - 10:43

AZF : 10 ans après...



édité le 26/9/2011, mis à jour le 26/9/2011
par La rédaction de Bonjour-docteur




La 21 septembre 2011, la ville de
Toulouse commémorait les 10 ans de l'explosion d'AZF qui avait fait 31
morts et des milliers de blessés. Au-delà de la ville à reconstruire,
c'est toute la population qu'il a fallu prendre en charge.











Symptômes post-traumatiques, perte d'audition, stress, dépression... Comment vit-on après une telle catastrophe ? Quelles sont les séquelles 10 ans après ?

Plaisance-du-Touch. La nouvelle vie de Luis, rescapé d'AZF


Luis Gonzalez,
boucher, tenait son commerce route de Seysses à Toulouse, au moment de
la catastrophe d'AZF, le 21 septembre 2001. Dix ans après, il évoque
cette journée.
« La page ? Je ne l'aie toujours pas tourné. Elle est encore
déchirée. Y'a des fois, ça me réveille. Je revois la scène. Mon café au
lait dans l'arrière-boutique, la cigarette que je termine, les lumières
qui s'éteignent, un petit bruit sourd, puis une énorme explosion et moi
qui atterri du fond du couloir dans le magasin. Je suis au sol. Je me
protège la tête. Autour de moi tout tombe, s'écroule. Dans la rue les
nourrices avec leurs bébés en sang dans les bras, un gros nuage de
fumée, la voisine à l'étage coincée dans la salle de bains, qui
m'appelle à l'aide. Moi, blessé, qui m'évanoui une heure après, en
délirant, chez le médecin… ça a été un choc. La peur. Oui ». Luis se
frotte les yeux du revers de la main, s'essuie sur son tablier blanc.
Ses pupilles vertes, rondes, translucides, s'embuent. Sa bouche
tremble, il se mord les lèvres. Avant de se reprendre.
Luis Gonzales, 47 ans, boucher depuis 32 ans, passé depuis peu maître
artisan, a abandonné son commerce de la route de Seysses en 2003 pour
s'installer au détour d'une rue, en plein centre de Plaisance-du-Touch.
Depuis qu'il a quitté le quartier il y a neuf ans, Luis n'y est jamais
retourné. Une fois exceptée, pour une prise de photos. Pourtant, son
cœur, pulsé par une profonde nostalgie, est resté accroché dans cette
boucherie du 324 route de Seysses… dans ce local, au rez-de-chaussée
d'un petit immeuble où ce 21 septembre 2001, sa vie a basculé. « Dans un
premier temps, j'ai voulu racheter les murs de la boucherie, des
ruines. Il a fallu que j'attende un an et demi avant de toucher mon
assurance. La vente ne s'est pas faite et j'ai cherché un nouveau
commerce. C'est comme ça que je suis venu à Plaisance. J'étais un peu
l'enfant du quartier là-bas. Tout le monde me connaissait. J'ai des
clients qui ne m'ont pas oublié. S'il y avait quelque chose, je
reviendrai. Depuis AZF ma vie a redémarré. »
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mar 4 Oct - 9:50

ZF : dix ans après, les sirènes de l'émotion


Pour la première fois depuis dix ans, la quasi-totalité des
associations a rendu hommage aux victimes d'AZF sur le site même de
l'explosion, dans une cérémonie sobre, à l'appel de la mairie. Les
sirènes ont retenti dans toute la ville à 10 h 17, soulevant une intense
émotion.
Le même soleil franc d'automne, le même ciel bleu et clair. Hier 21
septembre, 10 h 17, au cœur du site d'AZF. Seuls quelques vestiges de la
porte d'entrée de l'usine chimique rappellent qu'ici, il y a dix ans,
heure pour heure, le 21 septembre 2001, éclatait l'une des plus grandes
catastrophes industrielles de l'après-guerre en France. Et puis deux
stèles séparées de quelques mètres. L'une porte vingt et un noms, ceux
des victimes décédées dans l'usine. L'autre, le menhir déménagé depuis
la route de Seysses, porte les mêmes, plus dix, trente et une victimes
de la catastrophe au total.
Autour, quatre oliviers et de multiples arbustes ont été plantés. Les
immeubles futuristes et les grues de l'Oncopôle ont remplacé la
cheminée rouge et blanche emblématique, les hangars et les bâtiments de
l'ex-Onia, comme les Toulousains l'appelaient.
« Notre point de repère, c'est le grand cèdre là-bas », lance Michel
Gaubert, ex-salarié, vice-président de l'association AZF Mémoire et
Solidarité.
Pour la première fois cette année, à l'appel de la municipalité, les
associations de victimes sont réunies ici pour cet anniversaire
tragique. Un millier de personnes. Manque à l'appel l'association des
Sinistrés du 21 septembre, qui a préféré le rond-point du 21-Septembre, à
la Pointe.
Quelques instants plus tôt, des parents de salariés d'AZF, émus aux
larmes et revêtus de noir, ont déposé leurs gerbes au pied de leur
stèle. Ils ont perdu ce jour-là un mari, un fils, un père. Les
ex-salariés, réunis au sein de l'association AZF Mémoire et Solidarité
les entourent de leur sympathie et de leur émotion.
Un autre attroupement s'est fait autour du menhir de toutes les
victimes. Personnalités (Eva Joly, candidate à la présidentielle, le
ministre Apparu, des élus), associations, caméras et photographes.
Yvette Benayoun-Nakache, élue municipale en 2001 comme en 2011, larmes à
l'œil, un peu bousculée, dit son « mal au cœur » : « Ces gens n'étaient
pas là en 2001 ».
À 10 h 17, les sirènes ont retenti et le silence s'est fait tout
seul. « Impressionnant », lance quelqu'un. Pas de discours officiel, un
huissier énumère les noms de ceux qui déposent une gerbe. Quelques
ex-salariés ont rejoint le groupe, Jacques Mignard et Gérard Ratier sont
venus aussi déposer leurs fleurs. Comme un signe d'espoir même si les
associations de victimes restent divisées alors qu'un procès en appel
doit s'ouvrir le 3 novembre.
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 5 Oct - 9:15

"Toujours pas de prévention"


José Cambou, vice-présidente Midi-Pyrénées de France Nature
Environnement, fait un bilan, dix ans après l'explosion de l'usine AZF.
Y a-t-il encore des risques en Haute-Garonne ?
Oui, il y a encore 36 sites classés Seveso dans le département, dont
22 avec un seuil haut. Le site Esso, avenue de Fondeyre, est notamment
un cas emblématique à Toulouse. Nous avons déposé un recours au tribunal
administratif pour appuyer le déplacement de l'usine dans une zone
moins urbanisée, plutôt que d'exproprier les habitants autour.
La proximité de la SNPE du Cancéropôle pose-t-elle problème ?
L'État n'a pas voulu déplacer cette usine, et aujourd'hui, le plan de
prévention des risques industriels n'est toujours pas à l'étude, alors
qu'il est obligatoire depuis 2003. L'usine n'est plus la même qu'en
2001, mais j'aimerais avoir la certitude que les risques sont
circonscrits à la clôture.
Les industriels sont-ils plus transparents aujourd'hui ?
La communication n'a pas beaucoup changé : un simple dépliant dans
les boîtes aux lettres. Il n'y a toujours pas de prévention auprès des
écoles ou des entreprises de la zone.






Victimes et salariés attendent le procès en appel


Le 10e anniversaire de l'explosion de l'usine AZF avait un goût
particulièrement amer hier matin autour du rond-point du 21-Septembre où
l'association Plus jamais ça, l'association des sinistrés du 21
septembre et la CGT avaient choisi de se réunir en marge de la
commémoration officielle organisée par la mairie sur l'ex-site AZF. Mais
à moins de deux mois de l'ouverture du procès en appel de la
catastrophe d'AZF programmée pour le 3 novembre, c'est une colère
adoucie par l'espoir de voir le groupe Total condamné par la justice
qu'ont laissé éclater Jean-François Grelier, au nom de l'association des
sinistrés du 21 septembre, et Bernard Thibault, secrétaire général de
la CGT. Car « il y a un élément nouveau, ce sont les conclusions du
procès de 2009 qui ont mis en évidence la responsabilité du groupe
Total. Les avocats de Total auront bien du mal à invoquer l'ignorance de
l'enchaînement des faits ou à attiser les rumeurs pour disculper leur
employeur. Ils peuvent bien continuer à affirmer qu'on ne saura jamais…
Mais être incapable d'expliquer ce qui s'est passé dans sa propre usine,
c'est déjà un délit. C'est au moins la mise en danger d'autrui ». a
martelé Jean-François Grelier. Cette question de fond de la
responsabilité d'un groupe par rapport à ses filiales a d'ailleurs
constitué hier matin le fil rouge des interventions des personnalités
qui, de l'ancien ministre de l'environnement Yves Cochet à Eva Joly,
candidate Europe écologie les Verts à la présidentielle, en passant par
Bernard Thibault, avaient choisi de se joindre aux quelque 300 personnes
rassemblées devant le rond-point du 21-Septembre. Pour Eva Joly, « il
faut rendre les maisons mères responsables pour les sociétés de leur
groupe et qu'elles cessent de se mettre à l'abri derrière des holdings
sous-capitalisées. »
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 2 Nov - 10:54

AZF : 10 ans après...



édité le 26/9/2011, mis à jour le 26/9/2011
par La rédaction de Bonjour-docteur




La 21 septembre 2011, la ville de
Toulouse commémorait les 10 ans de l'explosion d'AZF qui avait fait 31
morts et des milliers de blessés. Au-delà de la ville à reconstruire,
c'est toute la population qu'il a fallu prendre en charge.











Symptômes post-traumatiques, perte d'audition, stress, dépression... Comment vit-on après une telle catastrophe ? Quelles sont les séquelles 10 ans après ?

Plaisance-du-Touch. La nouvelle vie de Luis, rescapé d'AZF


Luis Gonzalez,
boucher, tenait son commerce route de Seysses à Toulouse, au moment de
la catastrophe d'AZF, le 21 septembre 2001. Dix ans après, il évoque
cette journée.
« La page ? Je ne l'aie toujours pas tourné. Elle est encore
déchirée. Y'a des fois, ça me réveille. Je revois la scène. Mon café au
lait dans l'arrière-boutique, la cigarette que je termine, les lumières
qui s'éteignent, un petit bruit sourd, puis une énorme explosion et moi
qui atterri du fond du couloir dans le magasin. Je suis au sol. Je me
protège la tête. Autour de moi tout tombe, s'écroule. Dans la rue les
nourrices avec leurs bébés en sang dans les bras, un gros nuage de
fumée, la voisine à l'étage coincée dans la salle de bains, qui
m'appelle à l'aide. Moi, blessé, qui m'évanoui une heure après, en
délirant, chez le médecin… ça a été un choc. La peur. Oui ». Luis se
frotte les yeux du revers de la main, s'essuie sur son tablier blanc.
Ses pupilles vertes, rondes, translucides, s'embuent. Sa bouche
tremble, il se mord les lèvres. Avant de se reprendre.
Luis Gonzales, 47 ans, boucher depuis 32 ans, passé depuis peu maître
artisan, a abandonné son commerce de la route de Seysses en 2003 pour
s'installer au détour d'une rue, en plein centre de Plaisance-du-Touch.
Depuis qu'il a quitté le quartier il y a neuf ans, Luis n'y est jamais
retourné. Une fois exceptée, pour une prise de photos. Pourtant, son
cœur, pulsé par une profonde nostalgie, est resté accroché dans cette
boucherie du 324 route de Seysses… dans ce local, au rez-de-chaussée
d'un petit immeuble où ce 21 septembre 2001, sa vie a basculé. « Dans un
premier temps, j'ai voulu racheter les murs de la boucherie, des
ruines. Il a fallu que j'attende un an et demi avant de toucher mon
assurance. La vente ne s'est pas faite et j'ai cherché un nouveau
commerce. C'est comme ça que je suis venu à Plaisance. J'étais un peu
l'enfant du quartier là-bas. Tout le monde me connaissait. J'ai des
clients qui ne m'ont pas oublié. S'il y avait quelque chose, je
reviendrai. Depuis AZF ma vie a redémarré. »
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 2 Nov - 10:54

Le douloureux souvenir


Dix ans après, le paysage a changé. Mais les plaies restent vives.
Aujourd'hui, Toulouse commémore les dix ans de la catastrophe
industrielle d'AZF, la plus importante depuis la Seconde Guerre
mondiale. Le 21 septembre 2001, l'usine d'engrais explosait, faisant 31
morts, des milliers de blessés, et ravageant une partie de la ville.
Aujourd'hui, les sirènes vont sonner à 10 h 17, conviant les
Toulousains à une minute de silence. Le 21 septembre 2001, les sirènes
étaient restées muettes…
La Ville invite les Toulousains à une commémoration officielle, ce
mercredi à 10 heures, sur le site de l'ancien pôle chimique qui peu à
peu se transforme en cancéropôle.
Le secrétaire d'État Benoist Apparu, la candidate EELV à la
présidentielle Eva Joly, les leaders syndicaux Jean-Claude Mailly (FO)
et Bernard Thibault (CGT) sont attendus. Les associations jusque-là
divisées sont invitées à se rassembler dans le souvenir.
Les riverains et des victimes imputent la catastrophe à l'industriel
Total, tandis que les anciens salariés d'AZF récusent la thèse de
l'accident chimique retenue par les enquêteurs.
Dix ans après, les Toulousains n'ont pas oublié. Pour les familles
des 31 victimes, le souvenir est douloureux. Pour quelques-uns des 20
800 blessés, les plaies ne sont pas refermées. Le choc de l'explosion
continue de hanter les esprits. Au moindre bruit, encore aujourd'hui, on
voit des Toulousains sursauter.
Les immeubles futuristes du pôle santé ont remplacé les cheminées de
l'usine AZF. Les quartiers ravagés ont été ravalés. Les écoles détruites
ont été réparées.
Mais dix ans après, Toulouse n'a pas tourné la page. Car la justice
n'a pas encore fait la lumière sur les causes de l'explosion. Accident
dû à un mélange de chlore et de nitrate, comme l'ont expliqué les
enquêteurs ? Acte volontaire, événement précurseur ? Pour la défense de
Total, « on ne sait pas ».
Au cours d'un premier procès fleuve, en 2009, les prévenus ont été
relaxés. Un procès en appel va s'ouvrir à Toulouse le 3 novembre
prochain. Comme en première instance, les débats devraient durer quatre
mois.
Le 21 septembre 2001, 300 tonnes d'ammonitrates explosaient dans le
hangar 221 de l'usine AZF. Une explosion équivalente à 100 tonnes de
TNT, dont l'onde de choc fait toujours frissonner des milliers de
Toulousains.





Victimes et salariés attendent le procès en appel


Le 10e anniversaire de l'explosion de l'usine AZF avait un goût
particulièrement amer hier matin autour du rond-point du 21-Septembre où
l'association Plus jamais ça, l'association des sinistrés du 21
septembre et la CGT avaient choisi de se réunir en marge de la
commémoration officielle organisée par la mairie sur l'ex-site AZF. Mais
à moins de deux mois de l'ouverture du procès en appel de la
catastrophe d'AZF programmée pour le 3 novembre, c'est une colère
adoucie par l'espoir de voir le groupe Total condamné par la justice
qu'ont laissé éclater Jean-François Grelier, au nom de l'association des
sinistrés du 21 septembre, et Bernard Thibault, secrétaire général de
la CGT. Car « il y a un élément nouveau, ce sont les conclusions du
procès de 2009 qui ont mis en évidence la responsabilité du groupe
Total. Les avocats de Total auront bien du mal à invoquer l'ignorance de
l'enchaînement des faits ou à attiser les rumeurs pour disculper leur
employeur. Ils peuvent bien continuer à affirmer qu'on ne saura jamais…
Mais être incapable d'expliquer ce qui s'est passé dans sa propre usine,
c'est déjà un délit. C'est au moins la mise en danger d'autrui ». a
martelé Jean-François Grelier. Cette question de fond de la
responsabilité d'un groupe par rapport à ses filiales a d'ailleurs
constitué hier matin le fil rouge des interventions des personnalités
qui, de l'ancien ministre de l'environnement Yves Cochet à Eva Joly,
candidate Europe écologie les Verts à la présidentielle, en passant par
Bernard Thibault, avaient choisi de se joindre aux quelque 300 personnes
rassemblées devant le rond-point du 21-Septembre. Pour Eva Joly, « il
faut rendre les maisons mères responsables pour les sociétés de leur
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 2 Nov - 10:55

Ces visages inoubliables


Mes bébés étaient blessés, moi aussi


Nathalie a maintenant 40 ans, et ses jumeaux ont 11 ans. Le 21
septembre 2001, elle circulait sur la rocade, à proximité du pôle
chimique. Cette Toulousaine et ses deux enfants ont été blessés dans
l'explosion de l'usine.
Cette photo où l'on vous voit, allongée avec vos deux bébés sur la
rocade, a ému la France entière. Dans quelles circonstances avez-vous
été blessée ?
Je ne savais même pas que j'avais été photographiée. A ce moment-là, j'étais presque inconsciente.
Vous rouliez sur la rocade à proximité d'AZF, ce 21 septembre 2001 à 10 h 17. Où alliez-vous ?
J'habitais alors dans le quartier de la Roseraie à Toulouse. J'avais
voulu rendre service à une voisine en l'amenant récupérer un chèque. Je
me trouvais sur la rocade. Tout d'un coup, ma voiture s'est envolée...
comme un avion ! Les deux roues avant en l'air. Puis la voiture s'est
retrouvée en sens inverse de la rocade. Un camion l'a percutée
par-devant. Le poids lourd est tombé sur le chemin de Langlade… Je le
sais parce que deux ou trois ans après l'explosion, j'ai retrouvé le
chauffeur au cours d'une réunion. Il avait été grièvement blessé, et il
en était à sa vingtième opération.
Après le choc, que s'est-il passé ?
Je n'en sais rien. J'ai un trou noir de plusieurs heures. Je ne me
souviens plus. Une personne, qui faisait des études d'infirmière, aurait
pratiqué les premiers soins sur moi. D'ailleurs, j'aimerais la
retrouver pour la remercier. Si vous pouvez lancer un appel… Je ne sais
pas qui m'a sortie de la voiture et m'a allongée au bord de la rocade.
Je ne sais pas qui a sorti Kévin, un de mes jumeaux. Jean-Michel, qui
est devenu un copain depuis, a évacué Florian, l'autre jumeau.
Vous étiez gravement blessée ?
Assez, oui. À la tête, à la cuisse… J'avais les pieds brûlés.
Et les jumeaux ?
Florian avait reçu des éclats dans l'œil. Depuis, il est myope. Il
avait une plaie à la tête, une coupure à la langue… Kevin avait une
plaie à la joue. Ils n'avaient que 19 mois, ces bouchons…
Vous cherchiez votre fille ?
On me l'a dit après, oui. J'avais oublié que je venais de la déposer à l'école.
Votre réaction quand vous avez vu cette photo, devenue le symbole de la catastrophe d'AZF ?
On me l'a montrée quinze jours après. J'ai maudit les journalistes.
Je ne savais pas que nous avions été pris en photo. J'étais en colère.
Heureusement, «La Dépêche» a flouté les visages... J'ai eu peur que ma
fille puisse voir cette image. Je suis toujours un peu en colère. Je
sais que cette photo a marqué. Mais pendant dix ans, il n'y a pas grand
monde qui s'est soucié de savoir si on était toujours en vie.
Avez-vous eu du mal à vous remettre de vos blessures ?
Oui. La blessure que j'avais à la cuisse était importante. Le muscle
était déchiré, l'os éraflé. On m'a dit après que j'avais eu de la chance
de ne pas perdre ma jambe. Je suis restée deux mois sur un fauteuil
roulant, j'ai marché un mois et demi avec des béquilles…
Vous a-t-on aidé ?
Mes parents m'ont beaucoup aidé, heureusement. En 2001, je venais de
divorcer, je ne travaillais pas, et j'avais trois enfants. Ma mutuelle
m'a envoyé une aide huit heures par jour pendant des mois. Quelqu'un m'a
proposé du travail ; grâce à cette personne, j'ai trouvé un emploi.
Depuis 2002, je travaille. Des gens bien m'ont aidée, oui.
Comment vont vos jumeaux ?
Ils vont bien. Ils ont onze ans aujourd'hui. Ma fille a douze ans et
demi. Heureusement, les enfants étaient petits au moment de la
catastrophe. Ils savent ce qui s'est passé. Mais ils n'y pensent pas
trop. Tandis que nous, les adultes, nous avons toujours les images dans
la tête. Et puis on garde des séquelles. Psychologiques, physiques. Les
experts, quand ils m'ont examinée, m'ont dit : « Vous, vous ne mettrez
pas de mini-jupe. Quant à votre fils, il se fera opérer des yeux dans
quelques années »… Incroyable ! On est considéré comme du bétail…
Pourtant, je ne suis pas née avec des cicatrices, et mes enfants non
plus ! Je suis toujours en colère contre ces experts.
Dix ans après ?
On ne se remet pas vraiment d'une telle catastrophe. Cela reste ancré dans la tête. Et tout le monde s'en fout !
"Je n'y voyais plus, j'étais sous le choc"


En 2001, Bernard Bénac, 44 ans, était agent immobilier. Sa fille,
Anne, 18 ans, venait d'avoir le permis de conduire. Le 21 septembre, à
10 h 17, ils se trouvaient tous deux sur la rocade. Anne était au
volant.
Bernard Bénac raconte.
« Il y a eu cette explosion. Une déflagration. La voiture a comme
implosé. On est sorti de là. On ne comprenait pas ce qui se passait.
Tout autour de nous, le paysage était lunaire. Il y avait de la fumée.
Je n'y voyais presque plus. J'ai pensé aux attentats du 11 septembre. Et
puis je me suis dit que les secours allaient arriver, qu'on allait être
hélitreuillé, comme on voit dans les films… Et puis rien. Une éternité…
»
Blessé au visage, Bernard Bénac ne voyait plus : « Je me suis dit que
j'allais devenir aveugle. Et puis j'ai pensé qu'on devait partir, fuir
cet endroit. J'ai pris ma fille par la main. On s'est mis à marcher en
direction de l'hôpital Rangueil. Le photographe de La Dépêche nous a
embarqués dans sa voiture. Là-bas, c'était le désastre, toutes les
vitres de l'hôpital étaient cassées. Un ophtalmo m'a examiné. J'ai dû
ensuite attendre un mois avant de savoir si je n'allais pas perdre un
œil ».
Après la catastrophe, Bernard Bénac a changé de vie : « Notre groupe
familial a racheté une entreprise de travaux publics, ETT, à
Roques-sur-Garonne. Je ne parle plus jamais de ce 21 septembre. Mais il y
a toujours des gens qui me ramènent à ce jour parce qu'ils m'ont vu à
la télé. Cela me gêne. Je préfère exister pour autre chose : être un
gagnant dans la politique, le travail, plutôt qu'un perdant d'AZF ».
S. B.


"Cette photo, je ne veux plus la voir"


« Cette photo ? Je l'ai mise au fond d'un carton, je ne veux plus la
voir » : Abdelkader Daoud, 53 ans, était sous-traitant à l'usine AZF. Il
charriait des sacs d'engrais. Le 21 septembre au matin, il a été
grièvement blessé dans l'explosion.
Sur l'image, on le voit, le visage ensanglanté, soutenu par un
collègue de travail et un policier : « Le policier, il m'avait arrêté le
matin, à 3h30, quand je partais travailler, pour contrôler mes papiers
».
Devenu handicapé à la suite de l'explosion, Abdelkader Daoud a perdu
son emploi. Son studio également, dévasté par l'explosion. Mais il est
resté dans le quartier de la Reynerie, proche du pôle chimique : « J'ai
toujours vécu dans le 31100 ».
Aujourd'hui, il aborde une reconversion professionnelle : «
J'apprends à installer des caméras de surveillance ». Abdelkader Daoud
regrette son travail à l'usine : « J'y suis resté 25 ans. J'ai tout
appris là-bas ».
S. B.
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 16 Nov - 11:53

Au nom des 31 victimes


DIAPORAMA -- Le 21 septembre 2001, environ 450 employés travaillaient
dans l'usine AZF. L'explosion a provoqué la mort de 31 personnes, dont
22 qui travaillaient sur le pôle chimique. Dix étaient des salariés de
Grande Paroisse, une de la SNPE.
On a dénombré aussi sept morts parmi les sous-traitants présents ce
jour-là : il y avait notamment Alain Ratier, 33 ans, salarié d'Otis,
Hassan Jandoubi, 35 ans, Frédéric Bonnet, 27 ans.
Le destin a aussi fauché Rodolphe Vitry, 28 ans : il était venu à AZF pour un entretien d'embauche.
Les autres victimes se trouvaient à proximité du site. Dans des commerces, des entreprises, ou chez elles.
Louis Uribelarrea, un retraité carmausin de 70 ans, est la
trente-et-unième victime reconnue par la justice. Le 21 septembre 2001,
Louis Uribelarrea était opéré à la clinique Pasteur dont les locaux ont
subi le choc de l'explosion. Le retraité carmausin est décédé peu après
d'une maladie nosocomiale.
Les 31 victimes


Serge Comenje, 50 ans, de l'équipe de sécurité à AZF.
Alain Laudereau, 45 ans, chauffeur routier (décédé à AZF).
Mathilde Sapy, 74 ans, retraitée à Lardenne.
Gilles Contremoulins, 32 ans, ingénieur d'exploitation à AZF.
Thierry Le Doussal, 42 ans, ingénieur environnement à AZF.
Robert Schmitt, 56 ans, agent de fabrication à AZF.
Huguette Amiel, 72 ans, retraitée, rue de l'Ukraine.
Jérôme Amiel, 29 ans, électro-pompier à AZF.
Robert Delteil, sous traitant CTRA à AZF.
Robert Marnac, 56 ans, contremaître- adjoint à AZF.
Abderrasak Tahiri, 56 ans, chauffeur-livreur à AZF.
Philippe Boclé, 26 ans, sous traitant CTRA à AZF.
Christophe Esponde, 30 ans, employé d'EDF.
André Mauzac, 51 ans, ingénieur chimiste à AZF.
Arlette Teruel, 45 ans, secrétaire à AZF.
Frédéric Bonnet, 27 ans, sous traitant Sclé à AZF.
Michel Farré, 50 ans, chauffeur routier (décédé à AZF).
Nicole Pifféro, 49 ans, postière (décédée chez Speedy).
Louis Uribelarrea, 70 ans, retraité à Carmaux (mort à la clinique Pasteur).
Guy Préaudat, 51 ans, menuisier (décédé chez Brossette).
Mousthoupha Bourra, 24 ans, étudiant au lycée Gallieni.
Hassan Jandoubi, 35 ans, sous traitant à AZF.
Marguerité Vidallon, 93 ans, retraitée; Toulouse.
Rodolphe Vitry, 28 ans, en entretien d'embauche à AZF.
Gilles Chenu, 51 ans, formateur à l'AFPA.
Alain Joseph, 46 ans, salarié d'AZF.
Alain Ramahefarinaivo, 30 ans, livreur (décédé à AZF).
Gérard Coma, 58 ans, responsable de sécurité à AZF.
Berbard Lacoste, 37 ans, sous traitant TMG à AZF.
Alain Ratier, 33 ans, salarié Otis (décédé à AZF).
Jacques Zeyen, 43 ans, agent de maîtrise à la SNPE.
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 16 Nov - 11:53

La catastrophe en chiffres

31 morts


Les salariés d'AZF parmi les premières victimes. La justice
toulousaine a reconnu 31 morts dans l'explosion de l'usine. Parmi ces
victimes, des salariés et des sous-traitants de Grande Paroisse. Ils
travaillaient près du hangar 22 Le chiffre : 2 08001 qui a explosé.
Sept autres Toulousains, qui étaient chez eux, à proximité du pôle
chimique, ou bien qui se trouvaient dans les commerces ou les
entreprises proches de l'usine, ont aussi été tués.
La catastrophe a très certainement provoqué la mort d'autres
personnes, plusieurs années après. Mais la justice n'a pas établi de
lien entre les blessures et le décès.
3 0000 logements endommagés


Plus de fenêtres. Le souffle de l'explosion a endommagé environ 30
000 logements à Toulouse. Cités HLM, quartiers pavillonnaires. Au soir
du 21 septembre, des milliers de Toulousains se sont retrouvés sans
fenêtres. Plus grave : quelques centaines d'entre eux ont dû quitter
leur maison ou leur appartement entièrement dévasté. Environ 18 000
logements ont subi de gros dégâts.
Pour plusieurs familles, le relogement s'est imposé. Chez des amis,
des parents parfois. Mais aussi dans des bungalows. Le provisoire a
souvent duré... plus d'un an.
2 milliards d'euros


Le montant des indemnisations. Comme la loi l'imposait, Total a dû
débourser la somme de 2 milliards d'euros pour indemniser les victimes,
ainsi que les collectivités ou les particuliers dont les bâtiments et
les maisons ont été endommagés dans l'explosion.
Quelque 33 millions d'euros ont été nécessaires pour rénover les
bâtiments publics. La Ville de Toulouse a ainsi été indemnisée à hauteur
de 87 millions d'euros au titre de dommages sur les bâtiments
communaux, les établissements en concession comme le Zénith, les
préjudices immatériels et suites aux accidents de travail.
20 800 blessés


Et toujours des souffrances. Les services de secours estimaient au
cours des premiers jours qui ont suivi la catastrophe que 300 personnes
avaient été grièvement blessées dans la catastrophe. Beaucoup gardent
encore, dix ans après, d'importantes séquelles. L'immense majorité des
20 800 blessés n'a été que légèrement touchée par des bris de vitres, le
plus souvent. Les services de santé, qui ont suivi 3 000 victimes
d'AZF, ont indiqué que les blessés consomment encore, dix ans après,
beaucoup plus d'antidépresseurs que la moyenne des Français.
Subsistent des troubles du sommeil, et des problèmes d'audition : des
acouphènes qui gâchent toujours la vie des victimes d'AZF. Toulouse est
devenue une ville de sourds.
22 millions d'euros


Les lieux culturels à Toulouse n'ont pas été épargnés. Le
café-concert « Le Bijou » avenue de Muret, la salle rock légendaire du «
Bikini » chemin des Étroits, le Centre de développement chorégraphique,
pour ne citer qu'eux. Des crédits d'État ont été accordés par le
ministère de la Culture pour pallier les déficits d'exploitation de ces
structures. 22 millions d'euros ont été débloqués pour aider la Ville de
Toulouse à remonter son réseau de bibliothèques, pour rénover
entièrement le théâtre de la Digue à Croix de Pierre, et permettre la
réouverture de l'École d'architecture.
5 000 appels par jour


Moins de deux heures après l'explosion, un centre d'appel
téléphonique était installé au Capitole, avec 4 puis 14 lignes. La
première semaine après AZF, 5 000 appels par jour y ont été enregistrés.
Le vendredi, un Centre medico-psychologique était ouvert… à la mairie
! Ce n'est que le samedi matin que des centres médico psychologiques
ont été installés, où ils étaient le plus utiles et attendus: dans les
quartiers sinistrés. Le mardi suivant l'explosion, 8 cellules de soutien
(psycho, démarches juridiques, administratives...) sont ouvertes dans
les quartiers.
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 16 Nov - 11:54

Tout a changé depuis dans le paysage



eux qui ont vécu la catastrophe AZF ont en commun la même pensée.
S'ils passent aujourd'hui route d'Espagne, c'est toujours avec un goût
de cendres et le souvenir de ce paysage industriel et commercial
dévasté, de l'ancien dépôt de la Semvat (ex-Tisséo), à Brossette, Darty,
l'immeuble régional d'EDF, le magasin Bois § Chiffon, et ces PME, PMI
comme Speedy, Midi papier peint, ces dizaines de commerces de quartier…
dont il ne restait que ruines et désolation. Économiquement, il a fallu
se relever, se reconstruire.
Mais aujourd'hui, le paysage de cette zone a bien changé. Certains
commerces ont fait le choix de partir comme Darty à Portet-sur-Garonne,
d'autres ont choisi de renaître sur site (dépôt de bus de Langlade,
Brossette, Midi papier peint, resto Le Pic..).
Grâce aux fonds de solidarité de l'État et des collectivités locales
(plusieurs dizaines de millions d'euros), la défiscalisation de dons, le
gel de taxes professionnelles, et les indemnisations de Total,
l'activité économique s'est relancée.
« On a tous dérouillé ! On a vécu quatre ans très difficiles après
AZF », rappelle Michel Lasserre, imprimeur de la route de Seysses qui a
monté l'ACE du 21. « Entre-temps, des commerces ont fait le choix de
partir, du coup la zone de chalandise, les habitudes des clients qui
travaillaient dans la zone ont changé, et ça a été fini. »
Pour redynamiser l'économie des quartiers sinistrés, la Zone franche
urbaine (ZFU) créée en 2003 a été élargie aux quartiers sinistrés
(Bordelongue, route d'Espagne)…. «La ZFU a été un accélérateur de
relance économique », souligne Thierry Cotelle, adjoint au maire. Plus
de 3 000 entreprises y ont pris leurs quartiers en 2010.Ces nouvelles
enseignes ont contribué au remodelage urbain de l'après AZF, les friches
de 2011 ont fait peu à peu place à des immeubles neufs. Mais le secteur
tertiaire, avec les 30 000 m2 de bureaux d'Héliopolis, Phénix, connaît
toujours un faible taux d'occupation. L'échéance de la ZFU fin 2011
risque d'être un frein supplémentaire à l'emploi. La route d'Espagne en
2011 offre un paysage moderne, une esthétique. Mais cela suffit-il ?
Mirail : le plus gros chantier


« Je n'oublierai jamais le bruit incessant pendant des semaines, des
brouettes remplies de bris de verre que les ouvriers vidaient dans les
bennes… » De l'arche de l'université du Mirail et de la Maison de la
recherche, de la Grande bibliothèque centrale alors en construction,
seuls les murs sont restés debout.
Ce 21 septembre la faculté du Mirail a mis un genou à terre, sur un lit de verre.
Le campus évacué, l'entrée du site interdite dans un premier temps,
très vite s'est posée la question d'organiser la rentrée universitaire.
« C'était un choc terrible. Jamais on ne s'imaginait pouvoir faire la
rentrée, tant les dégâts étaient considérables », se souvient Jésus
Aguila, vice-président à la culture à l'UTM, chargé du suivi du dossier
AZF.
À l'angoisse des familles et à la vague d'inscriptions dans d'autres
universités, la fac du Mirail a réagi pour stopper l'hémorragie. « On a
pris la décision de rester. De reconstruire. On a alors décidé de louer
et d'acheter des préfabriqués modulaires en très grand nombre et on a
annoncé une date de rentrée, en novembre 2011. C'était un défi. Il
fallait redresser l'image du Mirail et lancer au plus tôt sa
réhabilitation. Ou l'on partait ou l'on faisait quelque chose digne de
l'enseignement supérieur ! »
Avec le recul, Jésus Aguila estime qu'après la catastrophe d'AZF
cette université vieillissante, dont la construction par l'architecte
Candilis remontait à 1971, s'est reconstruite.
Un schéma directeur de réhabilitation a pour objectif d'ici 2015 de
vivre et travailler dans une faculté refaite à neuf, avec toute la
fonctionnalité. Les séquelles d'AZF sont effacées.
C'est à ce jour le plus gros chantier universitaire de France.
Quelque 7 000 étudiants et personnel enseignant y travaillent en moyenne.
V. S.
Gallieni, Françoise : lycées martyrs


Avant le drame, les lycées professionnels Gallieni et Françoise se
partageaient un site de dix hectares, à hauteur du 76-77, route
d'Espagne. Ces deux établissements ont été particulièrement meurtris par
l'explosion. Durant six ans les élèves ont été délocalisés sur d'autres
établissements scolaires (lycée Polyvalent Mirail pour Françoise,
proximité lycée Roland Garros pour Gallieni dans des préfabriqués).
Le lycée Françoise a déménagé, reconstruit à Tournefeuille pour 27,3 M
d'euros, avec une réouverture en janvier 2007. Plus longue et complexe
aura été la réintégration sur le site, voire l'extension du lycée
Gallieni (photo ci-contre) avec l'ambition de devenir un vaste pole de
qualité tourné vers toutes les filières de l'automobile.
L'établissement qui occupe une superficie de 11 hectares a récupéré
également les terrains de la DDE et est passé de 800 à une capacité de
1 400 élèves, avec un internat de 300 élèves, 35 000 m2 de locaux et
15 000 m2 d'ateliers. La Région a financé ces nouvelles structures
ultramodernes, aux normes HQE déjà. Les travaux ont duré plus de deux
ans et se sont élevés à l'arrivée 74M d'euros. Le nouveau lycée a ouvert
ses portes en septembre 2008.
En contre bas du périph, sur des terrains inondables de l'île du
Ramier, l'École Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques et
Technologiques (Ensiacet) n'était plus après AZF qu'un champ de ruines
sur 17 hectares, propriété alors de l'État.
Le transfert avec sa reconstruction sur le campus de Toulouse- Labège
(coût plus de 53M d'euros) a eu lieu en 2009. En octobre 2007, le
casino Barrière s'élevait sur pilotis en lieu et place de l'Ensiacet.
Ce que Total a fait


Dix ans après, comment Total commémore l'anniversaire du drame d'AZF aujourd'hui ?
Patrick Timbart, Délégué de Total à Toulouse. Depuis dix ans, le
groupe Total est resté au cœur du drame en restant à Toulouse et proche
des victimes. Nous serons présents sur le site pour participer à la
cérémonie des salariés ainsi qu'à celle organisée par la mairie de
Toulouse. L'émotion est très forte dans le groupe Total où le souvenir
de toutes ces images est encore présent . Tout comme notre compassion
envers tous les Toulousains qui ont été victimes demeure intacte.
Total est-il toujours présent à Toulouse ?
Bien sûr ! Nous avons engagé des moyens importants pour la réparation
des dommages : au total, deux milliards d'euros. Nous avons cherché à
attribuer l'indemnisation la plus complète possible afin d'offrir une
réparation juste et reconnaître le statut de victimes aux Toulousains.
Mais nous avons aussi pris un engagement de solidarité vis-à-vis de la
ville car Total était un acteur de la vie économique.
Concrètement qu'avez-vous fait ?
Nous avons pris des mesures de revitalisation immédiate avec
notamment la création de l'Institut pour une culture de sécurité
industrielle qui assure des dizaines d'heures de formation chaque année.
Nous sommes aussi devenus un acteur du Cancéropole en réhabilitant le
site à hauteur de 100 M€ et en le donnant pour faire émerger une
nouvelle zone de recherche s et de soins. Par ailleurs, en finançant à
hauteur de 10 M€ la fondation Innabiosanté nous soutenons la recherche
contre le cancer avec des découvertes prometteuses. Enfin, nous avons
investi dans la société Tenesol, spécialisée dans la fabrication de
panneaux photovoltaïques qui emploie 200 personnes. Au final, nous avons
permis de créer 2 000 emplois à Toulouse alors que l'objectif était
fixé à 1 000.
Recueilli par Gil Bousquet


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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 16 Nov - 11:54

Le procès en appel


Le procès de la
catastrophe AZF s'ouvrira le 3 novembre prochain devant la cour d'appel
de Toulouse. Comme en première instance, les débats vont durer quatre
mois, à raison de trois audiences par semaine, du mardi au jeudi.
Quelque 2 351 parties civiles se sont constituées.
Le nombre de témoins est de 180. Les experts judiciaires seront 31.
Une cinquantaine d'avocats représentera les parties civiles et la défense.
Sont prévenus Serge Biechlin, l'ancien directeur de l'usine AZF, et
la société Grande Paroisse. La société Total et son ancien PDG Thierry
Desmarest sont cités. Dix ans après, ce procès aboutira-t-il à une
condamnation ?
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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1Mer 16 Nov - 11:54

AZF : la blessure toulousaine

0 ans après l'explosion d'AZF qui a fait 31 victimes, retour sur la catastrophe et ses conséquences
Le 21 septembre 2001, l’usine AZF de
Toulouse est détruite par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium,
entraînant la mort de 31 personnes, faisant 2 500 blessés et de lourds
dégâts matériels. Une catastrophe qui, si elle n'est plus guère
physiquement visible, a marqué profondément les Toulousains.




Le
procès de la catastrophe s’ouvre le 23 février 2009 pour quatre mois de
débats. Le 19 novembre, le tribunal rend un jugement de relaxe
générale. Le procès en appel doit s'ouvrir le 3 novembre 2011.


source :


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MessageSujet: Re: AZF : Toulouse...    AZF : Toulouse...  Icon_minitime1

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