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| Sujet: Le débat sur la transparence des salaires des dirigeants dans le public s'impose Ven 18 Mai - 14:13 | |
| Le débat sur la transparence des salaires des dirigeants dans le public s'imposeLe projet de François Hollande de limiter les rémunérations des dirigeants d'entreprise publique, qui ne devront pas représenter plus de vingt fois le plus bas salaire, ouvre la porte à un autre débat sur la transparence de ces rémunérations. De fait, aujourd'hui, les entreprises dont l'Etat est actionnaire - et qui manipulent donc de l'argent public - ne sont pas tenues de publier les salaires de leurs patrons, dès lors qu'elles ne sont pas cotées en Bourse. Il n'existe ni règle ni obligation en la matière.Le citoyen a pu découvrir avec étonnement, il y a quelques jours, à la faveur du chantier ouvert par le nouveau président de la République, que les salaires du PDG de France Télévisions, du président de la SNCF ou encore du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations n'étaient pas divulgués.Pas plus qu'il n'était possible pour les journalistes d'en obtenir le montant auprès des services de relation avec la presse. Ainsi, il faut s'adresser à des "sources internes", pour apprendre, sans certitude, que Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions, gagnerait annuellement autour de 330 000 euros, et Guillaume Pepy, président de la SNCF, 250 000 euros.BOÎTE DE PANDORE"Le préalable du projet de François Hollande, c'est de rendre tout cela transparent !", estime Jean-Pierre Balligand, député PS de l'Aisne et membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts. "Réduire l'écart de rémunération d'un à vingt dans les groupes publics suppose de connaître le salaire de leurs dirigeants. Le secret n'est pas normal." A la Caisse des dépôts, les syndicats ont ainsi maintes fois, sans succès, réclamé cette transparence, dénonçant notamment, rappelle Jean-Philippe Gasparotto, secrétaire du comité de groupe (CGT), "le contraste, ces dernières années, entre la progression des dix plus hautes rémunérations et la stagnation de la masse salariale globale".Le sujet de la rémunération des patrons du secteur public n'est toutefois pas si simple à traiter. "L'information n'est pas cachée : tout parlementaire qui en fait la demande peut accéder à l'information et, s'il le veut, publier un rapport sur le sujet. Ce n'est pas un secret d'Etat !", souligne un haut fonctionnaire, proche de l'Agence des participations de l'Etat."Faire la publicité sur ces rémunérations, c'est ouvrir la boîte de Pandore. Pour l'opinion publique, les patrons seront toujours trop payés, a fortiori s'ils appartiennent au secteur public, a fortiori en période de crise", poursuit cette source.REVALORISATIONS À LA FIN DES ANNÉES 90Car la difficulté de placer le curseur a toujours conduit tous les gouvernements, de droite comme de gauche, à fuir le débat. Celui-ci s'avère bien délicat à maîtriser. Les responsabilités de certains dirigeants du public, à la tête de grandes sociétés industrielles cotées en Bourse, peuvent légitimement se comparer aux grands patrons du secteur privé. Et faire valoir que leurs rémunérations restent très inférieures.De la même façon, dans le secteur de la finance, où les rémunérations sont entraînées à la hausse par la mondialisation, la comparaison public-privé se fait toujours à l'avantage du second. Admettant que de grosses différences existaient, la gauche avait d'ailleurs procédé à certaines revalorisations de dirigeants du public, à la fin des années 1990, quand Dominique Strauss-Kahn puis Laurent Fabius furent ministres des finances..."Il ne faudra pas céder à la démagogie, il y a des risques et des enjeux liés au secteur concurrentiel et mondialisé, dans lequel évoluent aussi les entreprises publiques, conclut M.Balligand. Il ne faudrait notamment pas, par un effet pervers, décapiter le secteur public."Anne MichelPlus de 1,7 million d'euros pour l'ex-patron de la Banque postale A La Poste, le problème n'est pas tant celui du PDG, Jean-Paul Bailly, que celui de certains patrons de filiales, telle La Banque postale. Ainsi, M. Bailly, qui a perçu 635 974 euros en 2011, soit 34 fois plus que le postier le moins bien payé, n'est pas le mieux rétribué. Philippe Wahl, président de La Banque postale, a gagné 833 217 euros.
En outre, alors que l'entreprise ne rend publics les salaires des dirigeants que depuis deux ans, la lecture du document de référence pour 2011 révèle que le prédécesseur de M.Wahl, Patrick Werner, parti en janvier 2011, a touché... 1,7 million d'euros de salaire, bonus et indemnités en 2010. Toujours selon ce document, il a encore reçu 404 785 euros de La Poste en 2011, au titre de rémunérations différées.
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jolie_coeur Spécial Team
| Sujet: Re: Le débat sur la transparence des salaires des dirigeants dans le public s'impose Ven 18 Mai - 19:23 | |
| ouais... et nous niet ! |
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